Les romans du terroir firent leur apparition en 1846, avec d’abord La terre paternelle de Patrice Lacombe. Ce mouvement s’est inscrit dans une longue conjoncture historique québécoise, qui visait à stopper l’exode rural. Les romans suivaient l’idée que les curés essayaient d’inculquer aux gens : rester à la campagne, près des vôtres et des vraies valeurs, car il n’y a pas de meilleure vie. Les trois buts des romans de terroir, selon Réjean Robidoux et André Renaud, sont :
1. «émouvoir le lecteur par la représentation d'une vie ardue mais libre»;
2. «l'effrayer en lui racontant les dangers de l'exil ou ceux de l'industrialisation»;
3. «le convaincre que l'avenir de la race dépend de la réponse des Canadiens français à leur vocation historique de colonisateurs et de paysans.» (RENAUD-ROBIDOUX, p. 26)
Environ 60 romans de terroir sont parus au Canada, chacun suivant relativement la même formule : un paysan vit bien sur sa ferme, prospère, est estimé de tous et mène une vie heureuse. Puis, un drame survient : un enfant, généralement un fils, quitte la campagne pour la ville, ou pire pour les Etats-Unis. Là-bas, loin de son église et des « bonnes » valeurs, le malheur lui tombe en plein visage : maladie, mortalité, pauvreté, dépravation, tous les maux sont bons pour faire passer le message. Puis, démoralisé, il reviendra en campagne, se mariera à une belle paysanne, retrouvera le bonheur et fera, lui aussi, prospérer sa famille.
Cette formule sera un peu plus nuancée vers la fin du mouvement, qui s’éteindra finalement en 1945, avec la publication du livre Le Survenant de Germaine Guèvremont.
Pour
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documentée :
http://membres.lycos.fr/vigno/terroir3.htm
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